Nous présentons quelques liens se rapportant à nos sujets.
Cliquer sur la flèche pour ouvrir une courte présentation,
puis cliquer sur son icône "mappemonde" en bas à droite pour accéder au site.

Nouvelles

Les nouvelles actives sont postérieures au 20/12/2015 - 00h00
Les nouvelles antérieures sont consultables dans les  Archives des nouvelles

Le débat sur l'enfouissement des déchets nucléaires tourne au fiasco à Bure

Synthèse de presse de l'IRSN du 24 mai 2013

Fumigènes, boules puantes et slogans hostiles: des dizaines d'opposants au Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) ont empêché la tenue du premier débat censé informer le public sur ce projet d'enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse), contraignant les organisateurs à l'annuler au bout d'un quart d'heure jeudi soir, rapporte l’AFP. Dès l'ouverture du débat, à 19H00, poursuit l’Agence France Presse, des dizaines de militants hostiles ont interpellé le président de la Commission particulière du débat public (CDDP), Claude Bernet, qui n'a pas pu
s'exprimer plus de deux minutes. "On n'est pas venus ici pour vous entendre, mais
pour vous empêcher de vous exprimer", lance un premier opposant, rejoint par des
dizaines d'autres qui réclament "un référendum" et "le départ des technocrates
parisiens". Plusieurs opposants lancent alors des boules puantes dans les rangs des
quelque deux cents participants, tandis que d'autres, à l'extérieur, secouent les
grilles des fenêtres, mais sont toutefois rapidement maîtrisés par un dispositif de
gendarmerie conséquent, explique l’AFP. La sortie des organisateurs s'est
finalement faite sous les fumigènes et la protection des gendarmes, rapporte
l’AFP ;"Pour le débat public, c'est un échec", a déploré le président de la CDDP,
qui avait lancé sa consultation populaire dès le 15 mai sur Internet. Pour la
directrice générale de l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra),
Marie-Claude Dupuis, "une vingtaine de militants ont pris en otage toute une salle,
c'est regrettable".
 L’AFP rappelle que les opposants dénoncent ce qu'ils considèrent comme "une gigantesque poubelle atomique de 300 ha en surface et 15 km2 de galeries souterraines", et pointent l'obsolescence des matériaux devant servir à contenir les
déchets nucléaires enfouis. Slate.fr souligne à ce sujet qu’ une telle position et une
telle attitude de blocage volontaire prive les autres citoyens d’un débat qui concerne
non seulement les habitants de Bure et de sa région mais aussi l’ensemble des
Français. En effet, explique slate.fr, contrairement aux nanos dont certains peuvent
rêver d’enrayer le développement, les déchets radioactifs existent en France. Même
si l’on sortait aujourd’hui du nucléaire, il faudrait gérer 1,32 million de m3 de ces
déchets dont 2.700 m3 sont hautement radioactifs. Pour slate.fr, ce qui s’est produit
à Bure semble indiquer qu’il n’est pas possible, malgré le milliard d’euros déjà
investi dans le laboratoire de l’Andra, de poser publiquement la simple question de
l’avenir de ces déchets pendant le prochain million d’années. (AFP, France info,
lepoint.fr ; slate.fr ; l’Est Républicain, Rue 89, France 3 24/05)

 

 

Lire la suite