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Réponse du Président de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (Pierre-Franck Chevet) à André Pellen.
Suite aux allégations publiques du Président de l’ASN que les écarts à la nouvelle norme que présentent le fond de cuve et le couvercle de l’EPR de Flamanville sont « très sérieux », dans une lettre ouverte, André Pellen lui a demandé d’apporter la preuve de la gravité de ce qu’il avance.

Les scénarios douteux de l'ADEME :
paru sur la chaîne énergie de l'Expansion (groupe Express)
Dans le cadre de Nuclear for Climate, à l’occasion du congrès ICAPP (International Congress on Advances on nuclear Power Plants), 39 associations représentant 50 000 professionnels du nucléaire de 36 pays des 5 continents, ont présenté leur engagement dans la lutte contre le changement climatique.
Vidéo de la déclaration : https://www.youtube.com/watch?
Photos : https://www.flickr.com/photos/
Communiqué de presse : http://www.sfen.org/sites/
Tempête dans une cuve... : Note d’actualité de Mai 2015 du site bertrandbarre.com
Les media se sont largement fait l'écho des déclarations de l'Autorité de sûreté française ASN concernant des anomalies de teneur en carbone constatées sur le fond de cuve et sur le couvercle de cuve de l'EPR, réacteur nucléaire en cours de construction à Flamanville. Le phénomène et ses limites étant encore à l'étude, je vais me borner ici à rappeler quelques éléments techniques pour aider à déchiffrer les différents textes qui circulent.

Les Echos :
Tribune de Philippe Knoche, DG d’AREVA : « Pour en finir avec l’EPR bashing »

Sur le site de l'IFRAP :
Obligation d’achat, prix administré : l'opacité du marché de l'électricité
Avant de fermer Fessenheim, on ferait bien de fermer les centrales
allemandes qui nous polluent ! Chronique par Jacques FOOS,
Professeur Honoraire au Conservatoire National des Arts et Métiers
(Sciences et Technologies Nucléaires)

Un nouvel article vient d'être mis sur le site :
Le nucléaire, précurseur de l’économie circulaire
Bertrand BARRÉ, retraité du CEA et d’AREVA, Professeur émérite à l’INSTN
Cet article est repris d’une première publication dans la revue « Progressistes » de décembre 2014

http://www.academie-sciences.
« L'Académie donne les avis suivants sur certains aspects du projet de loi sur la transition énergétique en fonction des objectifs exprimés:
. Le développement des énergies renouvelables intermittentes éolienne et photovoltaïque devrait se faire à un rythme prudent, en tirant profit de l’expérience acquise dans d’autres pays, en anticipant les difficultés d’insertion de ces énergies dans le réseau et de leur effet sur le système électrique dans son ensemble, et en tenant compte de la nécessité de prévoir leur compensation lorsqu’elles ne sont pas disponibles, sans que cela conduise à une augmentation des émissions de CO2 ou à des importations d’énergie électrique. Les énergies renouvelables non intermittentes dérivées de la biomasse représentent une filière prometteuse qu’il convient de soutenir par l’intensification de la recherche scientifique et technologique sur les méthodes et les procédés (physiques, chimiques, biologiques) de transformation de ces énergies en vecteurs utilisables (électricité, carburant, gaz) avec la meilleure efficacité énergétique et économique.
. Pour ce qui concerne l’énergie nucléaire, le passage à 50 % à l'échéance indiquée (2025) ne tient compte ni des objectifs affichés de la loi (réduction des émissions de CO2), ni des facteurs techniques et économiques liés à cette réduction. Cette réduction ne pourrait se faire que si des moyens de stockage de l'électricité à grande échelle devenaient disponibles, évitant le risque de déstabilisation du réseau et le recours à des centrales thermiques de compensation génératrices de CO2, pour suppléer les énergies renouvelables. Le rythme devrait alors être plus lent que celui qui est visé, pour que le processus ne dégrade pas notre position favorable en ce qui concerne les émissions de CO2 et ne déstabilise pas une filière dans laquelle la France dispose d’un haut niveau de compétence, d’atouts industriels et de capacités d’exportation considérables.
· L’efficacité énergétique peut être notablement améliorée dans le domaine de la mobilité et, au-delà du véhicule électrique, il faudrait concentrer l’effort sur des solutions thermiques et hybrides économes, car la majeure partie du parc automobile et la quasi-totalité des véhicules utilitaires relève toujours de ce type de motorisation, et ce pour encore longtemps.
· Les économies qui pourraient être faites dans le domaine du bâtiment par une meilleure utilisation de l’énergie sont potentiellement intéressantes, elles nécessitent un niveau de financement public et privé sur le long terme et, de ce fait, les actions qui seraient engagées dans ce domaine devraient faire l’objet à chaque étape d’une évaluation quantitative en termes de performance énergétique.
· Contrairement à certaines idées reçues, les questions de l’énergie et celles des réseaux de collecte et de transport sont loin d’être réglées, pour des raisons non seulement économiques et géopolitiques, mais aussi scientifiques et techniques. Dès lors il faut, pour avancer dans ce domaine, que la science et la technologie soient largement mobilisées. »

L’objectif de la conférence internationale sur le climat n’est pas de réduire la consommation d’énergie dans le monde, un but indécent face aux besoins des quatre milliards d’êtres humains qui vivent dans des conditions que les Français jugeraient misérables.
Ce n’est pas non plus de réduire la production d’électricité nucléaire, alors que 72 réacteurs sont en cours de construction dans le monde.
Ni de produire de l’essence à partir de céréales, alors que l’avantage écologique est douteux, et que le plein d’une voiture en biocarburant à base de maïs représente la ration annuelle (200 kilos) d’une personne dans un pays en développement.
Non, l’objectif fixé par le GIEC est de réduire la production de gaz à effet de serre.
Or le plan français décrit dans le projet de loi énergétique vise à une baisse de consommation finale d’énergie qui n’est pas atteignable, avec 1% de croissance annuelle de la population ; elle l’est d’autant moins avec une réduction de la part du nucléaire à 50% en 2025.
Elle n’est pas non plus souhaitable, avec la fermeture des centrales nucléaires qui aura pour effet d’augmenter le coût de l’énergie et les rejets de gaz carbonique, comme la politique allemande d’Energiewende le démontre année après année.
En définitive, en servant de vitrine à nos politiciens qui voudront faire de la surenchère, la conférence COP21 risque d’être une véritable malédiction pour les Français, qui devront payer les promesses faites au niveau international pendant des décennies.
A moins d’un véritable sursaut pour conjuguer écologie et raison : les auteurs ne désespèrent pas qu’un tel sursaut soit encore possible !